Description
Né le 10 mars 1950, Epsylon Point est un peintre précurseur de l’art urbain français. Il est également reconnu comme le pionnier du pochoir en couleur à partir de 1983. Sorti des Beaux arts de Dijon en 1979, il est d’abord photographe et performeur. C’est à la fin des années 1970 qu’il découvre sa vocation pour la bombe de peinture lors d’une performance ; « J’ai eu l’impulsion de recouvrir de peinture noire un écran sur lequel je projetais des images. J’ai pris une bombe de peinture et là, ça a été comme un flash ». Alors que ses premiers pochoirs en couleurs datent de 1983, entre 1979 et 1985 il fait du graffiti. C’est seulement à partir de 1983 qu’il développe sa technique pour le pochoir aux côtés de son amie LaSigne lorsqu’il prend possession du quartier de Balard dans le 15e arrondissement de Paris.
En 1985, il participe comme pionnier du street art français au premier rassemblement du mouvement graffiti et d’art urbain organisé par les VLP en Seine-Saint-Denis dans la ville de Bondy avec la présence de VLP, Jef Aérosol, Miss. Tic, Blek le rat, Speedy Graphito, SP38… Après le succès des années 1980, il décide de s’installer à Turin au début des années 1990 où passent de nombreux artistes qu’il forme aux techniques du pochoir. C’est seulement à la fin des années 1990 qu’Epsylon Point revient en France. Douche froide, la loi s’est durcie envers les artistes urbains. Alors que certains de ses pairs sont en procès, il occupe un atelier dans les Hautsde- Seine qui lui permet de produire sans contraintes, de stocker ses toiles et de préparer ses pochoirs. À partir de 2000, les expositions se sont enchaînées, son oeuvre a été présente dans de nombreuses expositions personnelles et collectives à la fois nationales et internationales. Il a influencé de nombreux artistes de la scène urbaine jusqu’à en devenir une « légende vivante du street art en France » selon C215. Jef Aérosol dit de lui que « c’est un OBNI (objet bombant non identifiable) : il ne tombe dans aucune catégorie, ne souffre d’aucune étiquette, ne rentre dans aucun tiroir » et surenchérit en disant que « la peinture fait partie du personnage […] je pense qu’il a du jus de bombe dans les veines ».